Invitation à signer une pétition internationale en soutien à 7 militant-e-s antinucléaires

Nous vous invitons à signer une pétition internationale en soutien à sept militant-e-s antinucléaires qui risquent 25 ans de prison aux États-Unis pour avoir voulu attirer l’attention sur la menace que représente, pour la survie de l’humanité, l’existence même des armes nucléaires.

Les actions posées par ces militant-e-s

Sept militant-e-s catholiques du groupe Plowshares ont pénétré sur la base navale de sous-marins de Kings Bay, en Géorgie, le 4 avril 2018, à l’occasion du 50è anniversaire de l’assassinat de Martin Luther King Jr., dans l’espoir d’attirer l’attention sur le fait que les armes nucléaires tuent chaque jour du simple fait de leur existence et de leur entretien.

La base navale de Kings Bay est le port des sous-marins de la marine étasunienne en océan Atlantique. Il s’agit de la plus grande base de sous-marins nucléaires au monde, avec ses six sous-marins porteurs de missiles balistiques et ses deux sous-marins porteurs de missiles guidés.

Chacun des six sous-marins porteurs de missiles balistiques transporte 20 missiles thermonucléaires Trident II D5 et chacun de ces missiles porte au moins quatre têtes nucléaires dont la puissance destructrice varie entre 100 et 475 kilotonnes chacune. Chacun de ces sous-marins peut donc transporter jusqu’à 2 500 fois la puissance destructrice qui a anéanti la ville japonaise d’Hiroshima en 1945 !

Les militant-e-s sont allés dans trois sites de la base de Kings Bay. Ils ont déployé du ruban jaune « scène de crime » et des bannières affichant « La logique ultime du racisme, c’est le génocide – Dr. Martin Luther King » , ainsi que « La logique ultime du Trident c’est l’omnicide » et « Les armes nucléaires: illégales et immorales » . Les militant-e-s ont également apporté une mise en accusation du gouvernement des États-Unis pour crimes contre la paix.

Les procédures judiciaires et la pétition à signer

Les sept militant-e-s de Plowshares font face à quatre chefs d’accusation (conspiration, destruction de propriété dans une base navale, déprédation de propriété gouvernementale et entrée par effraction) et sont passibles de 25 ans de prison. Selon les dernières informations, leur procès devrait avoir lieu l’automne prochain, mais aucune date n’a encore été fixée.

Jusqu’ici, les procédures judiciaires ont porté sur des motions préliminaires déposées par les sept militant-e-s catholiques qui invoquent la loi étasunienne de 1993 sur la restauration de la liberté religieuse. Déclarant que les actions posées font partie de l’exercice libre de leur religion et que les accusations portées constituent un fardeau injustement excessif à l’encontre de leur pratique religieuse, les sept militant-e-s demandent que les accusations soient abandonnées ou réduites. Ces motions ont été présentées en cour en novembre 2018 et ont été rejetées par un juge dans un rapport de 80 pages en avril 2019. Après avoir soumis des objections écrites aux arguments de ce rapport, les sept militant-e-s ont obtenu de pouvoir présenter verbalement leurs arguments, le 7 août 2019, à la juge de la Cour du district, Lisa Wood, qui entendra également les arguments du gouvernement et qui tranchera.

Comme les accusations risquent fort d’être maintenues, une pétition mondiale a été lancée pour demander au Procureur général des États-Unis de retirer les accusations.

La pétition a déjà été signée par plusieurs milliers de personnes, dont diverses personnalités incluant Hanan Ashrawi, Medea Benjamin, Phyllis Bennis, Helen Caldicott, Noam Chomsky, Daniel Ellsberg, William D Hartung, Chris Hedges, Kathy Kelly, Oscar Lopez Rivera, Mairead Maguire, Michael Moore, Martin Sheen, Desmond Tutu, et bien d’autres.

Vous trouverez la version française de la pétition (traduction : Échec à la guerre) dans la deuxième moitié de cette page. Elle est précédée d’une brève présentation par le groupe de soutien aux sept militant-e-s, qui sont désignés comme les Kings Bay Plowshares 7 – KBP7.

Nous vous invitons à signer la pétition et à faire connaître cette lutte à tous vos ami-e-s, collègues et contacts.

Pour avoir plus d’information (en anglais), vous pouvez consulter le site du groupe de soutien aux sept militant-e-s : Kings Bay Plowshares.

Vous pouvez également visionner ci-dessous, l’entrevue faite en avril 2019 par Democracy Now avec quatre des militant-e-s en question, libérés sous cautionnement et soumis à des conditions de libération très strictes (port d’un bracelet géo-localisateur, couvre-feu quotidien, etc.). Les trois autres sont toujours en prison.