À la veille d’un autre sommet de l’OTAN, les récentes déclarations du premier ministre Harper – à l’effet qu’une victoire purement militaire n’est pas possible en Afghanistan – ne visent qu’à repositionner le Canada dans le sillage du nouveau gouvernement d’Obama et à cautionner, à l’avance, la poursuite de la politique militariste étasunienne.
Car le nouveau gouvernement des États-Unis est loin de vouloir mettre fin à la tuerie en Afghanistan. Il planifie plutôt y envoyer 30 000 soldats de plus et vise, comme en Irak, à acheter le soutien de milices locales pour combattre aux côtés des forces d’occupation, affaiblissant d’autant la résistance à l’occupation du pays. Plusieurs craignent qu’une telle approche accroisse les tensions entre les groupes ethniques et déstabilise la région encore davantage.
Les membres de l’OTAN sont responsables d’au moins 75 % des dépenses militaires mondiales, y allouant 1 000 milliards de dollars par année. Au Canada, les gouvernements, tant libéral que conservateur, ont invoqué « nos engagements envers l’OTAN » pour justifier la montée en flèche des dépenses militaires; il est maintenant prévu d’y affecter 490 milliards au cours des 20 prochaines années.
Une telle orientation guerrière n’assurera jamais la sécurité et la prospérité, ni en Afghanistan ni ici. L’OTAN doit cesser sa guerre en Afghanistan et tous les gouvernements occidentaux doivent en retirer leurs troupes.
Troupes de l’OTAN et du Canada hors d’Afghanistan maintenant !