Pour vous souhaiter une bonne année 2024, nous avons répertorié tout un bouquet de textes pour aider à comprendre la situation actuelle et tenter d'y déceler des chemins vers la paix. Naturellement la guerre Israël-Palestine et celle entre l'Ukraine et la Russie ont retenu davantage notre attention.
D'abord un grand dossier de Ritimo intitulé La paix par le droit nous offre en 10 chapitres concis un historique du conflit, des analyses de diverses sources, des cartes et des outils pédagogiques pour nourrir et accompagner le débat dans nos milieux.
Le mot tabou dans nos grands médias tout autant que dans la bouche de nos gouvernants, génocide, est promu par l'IRIS au rang de personnalité de l'année. C'est d'ailleurs pourquoi en sous-titre du dessin d'ouverture de l'infolettre nous répétons toujours que la vérité est la première victime des guerres. Les tentatives de faire taire les opposants à ce génocide en Palestine en font de nouveau la preuve et ce jusqu'au sein de la célèbre université Harvard et même ici à l'université du Manitoba ou à celle d'Ottawa.
Bien que l'attention soit dirigée vers Gaza, cet article paru sur le site OrientXXI nous laisse voir comment ce n'est pas seulement ce territoire qui est touchée, mais qu'en Cisjordanie aussi, une nouvelle «Nakba» est bien en train de se dérouler.
Un article du Guardian expose comment l'état-major israélien a négligé une quantité incroyable (8200 courriels) d'informations qui le mettait en garde contre une attaque palestinienne, bien avant le 7 octobre. Erreur ou opportune excuse pour vider Gaza? Richard Falk creuse justement les motifs pour lesquels Israël n'a pas cherché à mettre au jour ses failles de sécurité alors que son gouvernement expose maintenant plutôt son plan d'anéantissement de la Palestine en disant «vouloir finir le travail». Un texte poignant vient d'ailleurs étayer comment au delà de la démolition des maisons, des édifices publics, c'est toute une culture qu'on cherche à ainsi effacer de l'histoire.
Ironiquement certains gagnent beaucoup à la faveur de ces conflits comme le démontre ce texte sur les sociétés privées de défense actives tant en Israël qu'aux États-Unis. Et l'ironie ne s'arrête pas là. On nous apprend que l'intelligence artificielle est utilisée pour créer une usine de la mort à Gaza. Pour clore cette rubrique Israël-Palestine, après le décès de Henry Kissinger, comment ignorer qu'au Moyen-Orient, sa science militaire a provoqué là aussi des dizaines de milliers de morts?
Concernant la guerre en Ukraine, Michel Roche revient sur ses causes et les révélations qui depuis viennent défaire le récit originel de nos gouvernements occidentaux et des principaux médias de masse. Jetons aussi un regard sur les droits bafoués des militants pacifistes et des objecteurs de conscience, tant en Ukraine qu'en Russie.
Dans la rubrique Armes et péril nucléaires, deux articles nous informent des avancées quant aux discussions entourant le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) suite à la deuxième réunion des États parties au traité.
Du côté de la Guerre froide États-Unis vs Chine et Russie, devant la quantité de conflits ouverts ou larvés en Indo-Pacifique, nous pouvons voir ce qui se cache derrière tout ça : une
chasse aux ressources qui peut éventuellement mener à la guerre.
Dans la rubrique Miltarisme et environnement, Sabrina Myre, à la radio de Radio-Canada nous parle du bilan carbone des armées qui nous est caché. De plus, profitant de la COP 28, le TNI (Transnational Institute) publie un rapport sur les façons dont les forces de l'OTAN, en particulier, contribuent à la crise climatique.
Sous le chapeau de Réflexion sur la guerre, Jeffrey D. Sachs s'efforce de démontrer que des voies politiques et économiques adéquates pourraient réussir à empêcher les guerres.
Puis enfin dans Maux de guerre, mots de paix, cette fois-ci un texte très touchant qui aimerait nous faire douter de la réalité de ces horreurs issues des guerres et un magnifique clip en appui au peuple palestinien.