L’intervention de l’OTAN en Libye était illégale en vertu des principes fondateurs du droit international. Rappelons que la guerre en Libye a résulté en l’exécution extrajudiciaire d’un chef d’État, en une destruction à grande échelle des infrastructures civiles, à des migrations massives de populations et à plus de 9500 sorties aériennes de bombardement. Malgré l’opacité entourant ces informations, on estime déjà le nombre de morts civiles à des milliers de personnes, possiblement jusqu’à 30 000.
De plus, nous sommes témoins depuis quelque temps déjà de la militarisation de notre société. Que ce soit par la présence de soldats lors d’évènements sportifs et scolaires, lors de fêtes populaires ou de célébrations officielles, par l’organisation de campagnes telle que celle de la « sensibilisation pancanadienne sur l’importance de la guerre » qui sera lancée dans le cadre des célébrations du bicentenaire de la guerre de 1812, par l’augmentation fulgurante du budget militaire, et par des soirées tel le Gala des Fleurons glorieux, l’armée s’est sournoisement introduite dans le paysage politique québécois et canadien.
En tant que doctrine qui valorise le rôle de l’armée et prône l’extension de celui-ci dans l’organisation politique de l’État, le militarisme n’a jamais fait bon ménage avec la démocratie. Pour le Collectif Échec à la guerre, il est grand temps d’exiger que nos dirigeants cessent de dilapider les fonds publics dans les guerres, dans l’achat d’armes et dans la promotion de l’armée, et les investissent plutôt dans l’amélioration du bien-être des populations.