Pourquoi porter un coquelicot blanc le jour du Souvenir plutôt qu’à un autre moment de l’année?

Adapté à partir d’extraits de la « Foire aux questions » sur les coquelicots blancs du site de l’organisme Peace Pledge Union. Notre traduction

Des coquelicots blancs ont été portés le jour du Souvenir depuis plus de 80 ans, presque aussi longtemps que les coquelicots rouges. Nous les portons le jour du Souvenir parce qu’ils sont un symbole du souvenir.

On nous critique parfois en disant que nous devrions porter les coquelicots blancs à un autre moment de l’année. De tels commentaires sont souvent basés sur un malentendu, car on suppose parfois, à tort, que les coquelicots blancs sont un symbole de la paix en général. Ils sont plutôt un symbole du souvenir des victimes de la guerre, autant civiles que militaires, de toutes les nationalités. Ils représentent aussi un engagement envers la paix et un rejet du militarisme, qui découlent naturellement du désir de se souvenir et d’apprendre du passé. Certaines personnes qui portent un coquelicot blanc vont porter d’autres symboles de paix à d’autres moments de l’année, les coquelicots blancs étant spécifiquement un symbole du souvenir. Le jour du Souvenir, ainsi que la période qui le précède, est donc le meilleur moment de les porter.

Le coquelicot blanc est-il un symbole politique?

Le coquelicot blanc et le coquelicot rouge représentent des valeurs et des perspectives différentes. Dans ce sens, ils sont tous les deux des symboles politiques.

Certaines personnes affirment parfois, de manière inexacte, que le coquelicot blanc est politique et que le coquelicot rouge ne l’est pas. En réalité, ils le sont tous les deux. Car choisir de se souvenir seulement des soldats canadiens ou alliés est tout aussi politique que de choisir de se souvenir de toutes les victimes de la guerre. Le débat ne devrait pas porter sur le caractère politique ou non d’un symbole (tout est politique), mais plutôt sur les valeurs qu’il représente. Les gens qui portent des coquelicots blancs partagent un même désir de se souvenir de toutes les victimes de la guerre, de remettre en question le militarisme et de prendre parti pour la paix.

On entend parfois qu’en achetant un coquelicot blanc on détourne de l’argent qui servirait au soutien des vétérans blessés si on achetait plutôt un coquelicot rouge. Ce n’est pas exact. Nous trouvons important que les personnes affectées par la guerre reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin. Mais nous croyons aussi que c’est l’État qui devrait assurer ce soutien et non des organismes privés de charité. Compte tenu du sous-financement actuel des fonctions sociales de l’État, rien n’empêche une personne qui porte un coquelicot blanc de faire des dons à des organismes privés venant en aide aux vétérans.