Sommet populaire contre la guerre et le militarisme – du 19 au 21 novembre 2010

Du 19 au 21 novembre 2010, le Collectif Échec à la guerre a tenu, à Montréal, le Sommet populaire contre la guerre et le militarisme, auquel ont participé 225 personnes.

Alors même que les dirigeants du Canada et des autres pays membres de l’OTAN, réunis en sommet à Lisbonne, ont décidé de prolonger la guerre en Afghanistan jusqu’en 2014 et même après – à l’encontre de la volonté de leurs populations – les participants et participantes au Sommet ont réitéré la demande du retrait immédiat des troupes canadiennes de l’Afghanistan et, de plus, exigé le retrait du Canada de l’OTAN, une alliance guerrière et antidémocratique, comme ses plus récentes décisions l’ont encore démontré.

Dès l’automne 2009, le Collectif a convié les organismes de la société civile québécoise, ainsi que tous les citoyens et toutes les citoyennes préoccupés par ces enjeux, à contribuer à la préparation du Sommet. Le texte ci bas « Vers le Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme » a fait partie du processus de mobilisation et de préparation du Sommet.

 

Le Sommet a notamment donné lieu à :

Résumé du programme

Vendredi, 19 novembre 2010

19 h 30 : conférence d’ouverture

Pavillon Sherbrooke, 200, rue Sherbrooke ouest, Salle SH-2800

L’impérialisme humanitaire

Avec Jean Bricmont, auteur de « L’impérialisme humanitaire » (vidéoconférence en direct)

Commentateurs : Sylvie Paquerot, professeure adjointe à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa et Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM)

Samedi, 20 novembre 2010

Pavillon J.-A.-De Sève, 320, rue Sainte-Catherine est,

10 h à midi : table ronde

Déconstruire le discours des va-t-en-guerre

Avec Alexa Conradi, Jules Dufour, Jooneed Khan et Daniel Holly

13 h à 14 h 30 et 15 h à 16 h 30 : ateliers

Atelier 1: L’offensive de recrutement militaire dans nos écoles

ORGANISÉ PAR : La Coalition contre le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement

Atelier 2: Les guerres nous empoisonnent…

ORGANISÉ PAR : Le Réseau québécois des groupes écologistes et le Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie

Atelier 3: Les effets néfastes de la guerre et du militarisme sur les femmes

ORGANISÉ PAR : Le Comité femmes et mondialisation de la FFQ

Atelier 4: Stoppons les dépenses militaires !

ORGANISÉ PAR : Le Comité de Solidarité/Trois-Rivières

Atelier 5: L’énergie nucléaire et le militarisme

ORGANISÉ PAR : Le Regroupement pour la surveillance du nucléaire, Les Professionel(le)s de la santé pour la survie mondiale et Le Mouvement vert Mauricie.

Atelier 6: La militarisation de l’aide internationale

ORGANISÉ PAR : L’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), Le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et L’Entraide missionnaire (EMI)

16 h 30 : plénière

Suivi d’un 5 à 7.

 

Dimanche, 21 novembre 2010

11 h : conférence de presse

Pavillon Judith-Jasmin, 405, rue Sainte-Catherine est, Salon des Boiseries (J-2805)

 

Animation culturelle durant le Sommet par le Théâtre l’Odyssée et exposition d’art visuel.

Programme complet

 

Affiche du Sommet populaire contre la guerre et le militarisme - du 19 au 21 novembre 2010, Montréal.

Affiche du Sommet populaire contre la guerre et le militarisme - du 19 au 21 novembre 2010, Montréal.

Horaire du Sommet populaire contre la guerre et le militarisme - du 19 au 21 novembre 2010, Montréal.

Horaire du Sommet populaire contre la guerre et le militarisme - du 19 au 21 novembre 2010, Montréal.

Déclaration issue du Sommet - publiée dans Le Devoir du 19 mars 2011, endossée par 124 organisations et 169 individu.e.s

Déclaration issue du Sommet - publiée dans Le Devoir du 19 mars 2011, endossée par 124 organisations et 169 individu.e.s

Extraits du Tract d’invitation (English Version)

En janvier 2008, à l’encontre de la volonté de la majorité de la population et sans avoir tenu d’audiences publiques, le Comité Manley recommandait au gouvernement de poursuivre l’intervention militaire canadienne en Afghanistan. Puis, en mars 2008, c’est le Parlement du Canada qui faisait fi de la volonté de la majorité en votant la prolongation de intervention jusqu’en juillet 2011.  La guerre en Afghanistan aura alors duré près de dix ans. Et, si la tendance observée par les grands médias « d’information » se maintient, elle aura duré dix années sans que la réalité de la guerre et ses conséquences pour le peuple afghan (morts, blessés, viols, souffrances et destructions) n’aient été un sujet d’information significatif.

Il est plus que temps que tout cela cesse ! Il est plus que temps que la démocratie prévale : que la participation canadienne à la guerre en Afghanistan soit stoppée et qu’un véritable débat public s’engage sur la politique étrangère du Canada, sur le rôle de l’armée canadienne et sur les budgets qui lui sont alloués.

Le Sommet vise à renforcer le mouvement québécois d’opposition à la guerre et au militarisme en ce qui a trait à sa réflexion, à ses revendications et à son unité d’action. Il s’agit d’une tâche urgente car les voix favorables à une prolongation de l’intervention militaire du Canada dans cette région ont déjà commencé à se faire entendre.

Dans les prochaines semaines, le Collectif Échec à la guerre publiera quatre fascicules qui seront autant d’outils pour déconstruire davantage le discours des va-t-en-guerre.  Nous vous invitons à les faire circuler et à les débattre au sein de vos organismes pour faire progresser notre réflexion commune dans la période préparatoire au Sommet contre la guerre et le militarisme.

Vers le Sommet populaire québécois contre la guerre et le militarisme

Le Collectif Échec à la guerre organise un Sommet populaire contre la guerre et le militarisme, qui se tiendra à Montréal du 19 au 21 novembre 2010, et convie les organismes de la société civile québécoise ainsi que tous les citoyens et toutes les citoyennes préoccupés par ces enjeux à s’engager dès maintenant dans sa préparation.

Pourquoi ce Sommet ?

En 2005, sans débat public, le nouvel Énoncé de politique internationale du gouvernement libéral minoritaire de Paul Martin est venu officialiser le virage militariste de la politique étrangère canadienne qui s’est de plus en plus accentué depuis : rôle de combat des troupes canadiennes dans le sud de l’Afghanistan, accroissement vertigineux des dépenses militaires, campagnes les plus importantes de relations publiques et de recrutement de l’armée canadienne depuis la Deuxième Guerre mondiale…

Sous les deux gouvernements minoritaires de Stephen Harper, cette tendance s’est poursuivie et même accélérée avec, entre autres dérives inquiétantes :

  • l’annonce de dépenses militaires de 490 milliards de dollars pour les 20 prochaines années;
  • la tentative de cacher la torture infligée aux prisonniers afghans;
  • l’interdiction d’entrée au Canada à des militants et des militantes anti-guerre notoires tels le député britannique George Galloway et l’ex-colonel à la retraite de l’armée étasunienne Ann Wright.

En janvier 2008, le Comité Manley – un groupe de soi-disant experts choisis par Stephen Harper – recommandait au gouvernement de poursuivre la participation canadienne à la guerre en Afghanistan à l’encontre de la volonté de la majorité de la population et ceci sans audience publique. Puis, en mars 2008, c’est le Parlement du Canada qui faisait fi de la volonté de la majorité en votant la prolongation de l’intervention militaire canadienne jusqu’en juillet 2011. On constate donc non seulement que le gouvernement ignore la volonté de la majorité de la population mais aussi que cette volonté est peu reflétée même dans les prises de position des partis d’opposition.

En juillet 2011, la guerre en Afghanistan aura duré près de dix ans. Et, si la tendance observée par l’ensemble des grands médias « d’information » se maintient, elle aura duré dix années sans que la réalité de la guerre et ses conséquences pour le peuple afghan (morts, blessés, viols, souffrances et destructions) n’aient été un sujet d’information significatif.

Il est plus que temps que tout cela cesse ! Il est plus que temps que la démocratie prévale : que la participation canadienne à la guerre en Afghanistan soit stoppée et qu’un véritable débat public s’engage sur la politique étrangère du Canada, sur le rôle de l’armée canadienne et sur les budgets qui lui sont alloués.

Les objectifs du Sommet

La tenue du Sommet populaire contre la guerre et le militarisme s’inscrit dans le prolongement du travail récent du Collectif Échec à la guerre pour faire entendre la voix de la majorité opposée à la guerre. Nous référons ici à la tenue, en février 2008, des Audiences populaires pour le retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan, où 35 organismes sont venus présenter des mémoires écrits, et à la publication, en octobre 2008, d’une lettre ouverte à tous les candidats et à toutes les candidates aux élections fédérales, intitulée Sur le retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan, la démocratie c’est pour quand ?

Le Sommet vise à renforcer le mouvement québécois d’opposition à la guerre et au militarisme en ce qui a trait à sa réflexion, à ses revendications et à son unité d’action. Il s’agit d’une tâche urgente. Alors que la guerre d’occupation en Afghanistan rencontre de plus en plus de résistance et qu’elle déborde maintenant sur le Pakistan, les voix favorables à une prolongation de l’intervention militaire du Canada dans cette région ont déjà commencé à se faire entendre.

Dans ce contexte, la période de préparation au Sommet et le Sommet lui-même offriront un espace et des outils pour déconstruire davantage le discours des va-t-en-guerre. Le Collectif Échec à la guerre a déjà produit une brochure en 18 questions et réponses qui demeure un outil efficace à cet égard : Le Canada dans la guerre d’occupation en Afghanistan. Mais bon nombre de Québécoises et de Québécois, par ailleurs opposés à la guerre en Afghanistan, peuvent se sentir dépourvus face à certains « arguments » de la propagande militariste tels :

  • « c’est une mission de l’ONU »
  • « il faut respecter nos engagements face à l’OTAN »
  • « le retrait immédiat serait irresponsable ».

(Voir la section des brochures du Collectif)

Contrer ces arguments exige d’examiner plus à fond des sujets importants sur lesquels les gens disposent généralement de peu d’information : l’ONU, l’OTAN et les questions de guerre et de paix à notre époque. La compréhension commune de ces grands enjeux devient une nécessité au sein du mouvement citoyen opposé à la guerre s’il veut être en mesure de contribuer à transformer le courant d’opinion majoritaire contre la guerre en une force capable d’obtenir le retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan et de remettre en question l’alignement de la politique étrangère canadienne sur celle de l’empire étasunien.

Il va de soi que ces objectifs n’ont rien de spécifique au contexte québécois et le Collectif Échec à la guerre travaillera étroitement avec l’Alliance canadienne pour la paix et ses groupes membres pour que des sommets semblables se tiennent dans plusieurs autres villes du Canada.

La préparation du Sommet

En vue d’alimenter la discussion d’ici le Sommet, le Comité de suivi du Collectif Échec à la guerre s’est déjà engagé dans la production de plusieurs textes, qu’il rendra disponibles sur le site Internet et sous forme de fascicules.

Les principaux sujets traités seront :

  • L’OTAN, bras armé de l’empire étasunien dans le monde
  • Le Conseil de sécurité de l’ONU et la mise à mal du droit international
  • Le virage militariste de la politique étrangère canadienne, les dépenses militaires et le commerce des armes
  • Femmes et guerre : contre l’instrumentalisation des droits des femmes pour justifier la guerre

Plusieurs autres documents de sources diverses seront également disponibles sur le site du Collectif afin d’alimenter la réflexion en préparation du Sommet.

Le projet de Déclaration commune

D’ici quelques semaines, un projet de déclaration commune de notre mouvement prenant position sur les enjeux mentionnés ci-haut, sera rendu public. L’objectif visé ici est que, d’ici au Sommet, ce projet de déclaration soit débattu et endossé par le plus grand nombre d’organismes et d’individus. Le projet de déclaration offrira donc un cadre bien concret pour le débat au sein des divers organismes, alimenté par les documents de réflexion.

Et le Sommet, lui-même ?

Le Sommet aura lieu à Montréal, du 19 au 21 novembre 2010. Il sera l’aboutissement de tout ce travail de préparation, ainsi qu’un moment privilégié d’information et de convergence.

Il est encore trop tôt pour avoir une idée définitive de sa programmation, mais elle pourrait comporter les éléments suivants :

  • quelques grandes conférences sur des sujets liés aux questions déjà mentionnées
  • une assemblée plénière où seraient annoncés tous les endossements à la déclaration commune
  • des activités de réflexion ou d’organisation : ateliers, conférences ou panels sur des sujets généraux tels:
  • signification et importance d’une perspective féministe d’opposition à la guerre et au militarisme;
  • un pays sans armée, une alternative ?
  • signification et importance d’une perspective écologique d’opposition à la guerre et au militarisme;
  • la lutte contre le recrutement et la recherche militaires dans les milieux d’éducation au Québec;
  • syndicats, emplois et industries militaires : la question de la reconversion

Une programmation plus précise sera rendue publique d’ici la fin du mois de septembre.