Dépêche no 4 de la délégation Moussalaha en Syrie : Déclarations de la délégation, libération des prisonniers

par Paul Larudee, 17 mai 2013, pour l’équipe du Free Palestine Movement

(Traduction de l’anglais : André Le Corre)

En plus du rapport et de l’appel à la communauté internationale quatre dépêches ont été publiées en lien avec cette délégation, par Paul Larudee, pour l’équipe du Free Palestine Movement,

Après tous les délais et changements de programme pour la visite en Syrie, la plupart de mes compagnes et compagnons délégués sont à présent de retour dans leurs pays d’origine; ils font l’inventaire de leurs réflexions, de leurs films et de leurs photos.En ce qui concerne l’attaque d’un tireur embusqué sur la voiture transportant mère Agnès (apparemment, c’est arrivé deux fois, à l’aller et au retour), en autant qu’elle puisse le savoir, ces tirs n’étaient pas dirigés spécifiquement contre elle, mais plutôt contre tous les véhicules passant par là, en vue de rendre cette route impraticable. La voiture a été endommagée, néanmoins mère Agnès est saine et sauve.

Le gouvernement a décidé de ne pas libérer la totalité des 72 prisonniers dont nous avions présenté les noms au ministère de la Justice. Selon lui, certains de ces prisonniers sont accusés de crimes et devront subir un procès. Les représentants du gouvernement ont dit qu’ils annonceraient le 20 mai les noms des prisonniers qui seraient relâchés et à quelle date.

Évidemment, toute libération est une bonne chose, cependant ce geste n’est pas suffisamment important pour être interprété comme une preuve de bonne foi. Un geste significatif serait l’abandon des fausses accusations portées contre la totalité des 72 prisonniers et leur libération immédiate.

Cette décision peut avoir plusieurs significations :

  • Le régime estime qu’il est dans une position assez forte pour ne pas avoir à faire de concessions.
  • Le régime estime notre délégation trop peu importante pour l’obliger à satisfaire à une telle requête. Peut-être qu’une délégation plus éminente aurait pu obtenir davantage de succès.
  • Le régime considère qu’il est plus avantageux pour lui, sur le plan stratégique, de détenir et d’emprisonner des dirigeants du mouvement non-violent que de les libérer au nom de l’unité nationale .

Bien sûr, toutes ces interprétations sont possibles. Si lundi nous constatons que 20 prisonniers, ou plus, ont bénéficié d’une libération immédiate, nous saurons que notre requête a eu des effets. Si nous obtenons simplement une liste de noms avec de nombreuses dates de libération future, c’est que notre démarche n’a probablement eu aucun effet et que ces dates avaient été déterminées antérieurement.

Dans ce qui sera le cinquième envoi de cette série, et probablement le dernier, je ferai rapport sur la question des prisonniers et autres faits nouveaux. Lors de la visite, le délégué canadien Amir Maasoumi et moi-même avons été chargés de rédiger deux déclarations. La première a d’abord été rédigée au Liban, juste avant notre départ pour la Syrie. J’ai rédigé la deuxième avant de partir et mon collègue Amir la complétera plus tard, une fois la mission achevée.

Déclaration de la délégation Moussalaha en Syrie
sur la situation des réfugiés au Liban

(vendredi 5 mai 2013)

La conclusion sommaire de la délégation Moussalaha est que les réfugiés doivent compter principalement sur leurs propres ressources et sur l’hospitalité libanaise; ces deux éléments sont sollicités jusqu’à l’extrême, ce qui laisse présager une tragédie humanitaire quand ils seront épuisés. Le Liban accueille une part disproportionnée de réfugiés, tant en chiffres absolus que par rapport à sa propre population (4,3 millions). Nous ne disposons pas de chiffres fiables, mais l’estimation la plus souvent évoquée est celle d’un million de réfugiés.

Étant donné que cette crise résulte de la violence généralisée en Syrie, nous appelons à une cessation immédiate des livraisons d’armes létales et non létales à tous les combattants, à un cessez-le-feu mutuel et immédiat ainsi qu’à l’ouverture de négociations immédiates et sans conditions préalables, entre les parties.

En ce qui concerne la situation actuelle des réfugiés, le peu d’aide et de soutien dont ils bénéficient, est honteux. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HRC) affirme que le délai normal pour recevoir de l’aide est de 30 jours, alors qu’en réalité les réfugiés peuvent attendre jusqu’à 4 mois, souvent même sans avoir une tente pour s’abriter. Le HCR facture aussi des frais d’inscription de 100 $.

Le HCR dit qu’il est débordé et que ses ressources sont insuffisantes. Des installations devraient être prêtes à l’arrivée des nouveaux arrivants; l’argent devrait circuler du HCR vers les réfugiés, et non le contraire. À cet effet, les pays donateurs devraient immédiatement faire face à leurs obligations. Toutefois, le HCR se doit aussi d’être entièrement transparent, notamment en effectuant un audit sur l’utilisation et l’affectation des ressources.

Dans bien des cas, ce sont des individus qui s’occupent des réfugiés; des Libanais généreux, et même des réfugiés palestiniens qui, avec compassion, ouvrent les portes de leurs camps pour accueillir leurs frères et sœurs. Cependant, cette aide ne peut se poursuivre à long terme et elle est insuffisante en raison du nombre de réfugiés; une telle situation conduit à l’instauration de camps de fortune qui ne correspondent pas aux normes internationales minimales. Souvent, les camps ne bénéficient d’aucune supervision du HCR ou d’autres organismes, et ce depuis huit mois, voire davantage.

En outre, les réfugiés deviennent de plus en plus vulnérables à l’exploitation, entre autres, la prostitution et la traite des êtres humains. Ces conditions font honte aux agences, aux comités et à leurs commanditaires responsables des droits et du soutien des réfugiés. Tous les réfugiés ont droit à la satisfaction de leurs besoins essentiels et à la sécurité. Ils doivent avoir un accès immédiat à des services d’aide et à une protection adéquate contre les mauvais traitements.

Les citoyens libanais, les réfugiés palestiniens vivant au Liban, les institutions caritatives libanaises ont le grand mérite d’avoir fourni l’appui que la communauté internationale n’a pas apporté. Toutefois, une société de la taille du Liban n’est pas en mesure d’accueillir un tel afflux de réfugiés sans l’aide massive des Nations Unies et de ses pays membres. Il est urgent que des actes concrets accompagnent les paroles de sympathie et de compassion de ces pays.

Déclaration finale de la délégation Moussalaha en Syrie

(vendredi 10 mai 2013)

En Syrie, on observe une dégradation massive et terrible de la dignité humaine et du respect de la personne. On compte des millions de victimes innocentes et de nombreux actes individuels d’héroïsme, mais du côté des puissants nous constatons l’existence d’un degré effroyable de violence, d’hypocrisie et de corruption. Des dizaines de milliers de personnes sont mortes, des millions ont été déplacées et presque toute la population de 23 millions vit dans la peur. Les porte-parole de la communauté internationale ont déclaré, et nous confirmons leurs dires, que la tragédie syrienne est peut-être la plus grave depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Les États, les organisations politiques et les combattants sont les principales causes de ces malheurs qu’ils exploitent à leur propre avantage en semant la terreur et en manipulant la souffrance afin d’en faire porter l’odieux à leurs opposants, tout en refusant trop souvent de faire des compromis, ou même de parler les uns avec les autres.

Telles sont les constatations de notre délégation, constituée de 16 militants et militantes des droits humains en provenance de sept pays. Durant neuf jours, nous avons visité des camps de réfugiés, des communautés touchées et rencontré des chefs religieux, des représentants du gouvernement et bien d’autres personnes, qu’il s’agisse de persécuteurs ou de victimes, en Syrie et au Liban.

Si nous étions horrifiés par ce que nous savions avant d’arriver sur place, ce que nous avons appris en tant que membres de la délégation couvre de honte presque toutes les personnes impliquées.

Nous demandons à la communauté internationale de protéger l’intégrité du territoire syrien et d’assurer le respect des droits fondamentaux de la Syrie en tant qu’État souverain. Nous déplorons toute tentative visant à porter atteinte à l’intégrité des frontières syriennes ou à compromettre l’unité et la riche diversité du peuple syrien.

Nous reconnaissons la légitimité des aspirations des citoyens syriens à des changements, à des réformes, à l’éradication de la corruption étatique et à l’implantation d’une vie démocratique qui respecte et protège les droits fondamentaux de l’ensemble des citoyens et des minorités; cependant, nous croyons que des réformes effectives et durables ne peuvent être achevées qu’à l’aide de moyens non violents.

Premièrement, nous demandons à tous les pays de mettre fin à leur ingérence dans les affaires syriennes, et plus spécifiquement de cesser de fournir des armes et d’envoyer des combattants étrangers aux deux parties au conflit. Si les pays étrangers se mettent d’accord pour éliminer l’afflux d’armes et de combattants, nous sommes convaincus que les Syriens pourront trouver leurs propres solutions à leurs problèmes et parvenir à une réconciliation.

Nous nous opposons sans équivoque à toute agression et à toute intervention étrangères contre la Syrie, quelle qu’en soit la justification. De même, nous en appelons à toutes les parties, y compris au gouvernement, pour qu’elles fassent preuve de retenue en réponse aux provocations visant à entraîner une escalade de la violence et à élargir le conflit.

Nous considérons comme incontestable le droit pour le peuple syrien de choisir son propre gouvernement et son propre avenir. L’ingérence étrangère empêche présentement le peuple syrien d’exercer son droit à l’autodétermination. Nous craignons que cette intervention, de nature pernicieuse, déchire le tissu même du pays et engendre à long terme des conséquences qu’on peut seulement imaginer.

Le cas de l’Irak doit nous servir d’avertissement et nous rappeler les conséquences désastreuses d’une telle folie internationale. Cette crise humanitaire se répand déjà dans les pays voisins. L’effondrement de la société syrienne déstabiliserait la région tout entière. Nous demandons à la communauté internationale de montrer qu’elle sait tirer les leçons de l’histoire et faire un meilleur choix pour la Syrie, ce qui éviterait au courageux peuple syrien de subir d’autres tragédies.

Deuxièmement, nous faisons appel à tous les médias internationaux pour qu’ils stoppent le flux de désinformation sur le conflit syrien. Nous croyons que tout Syrien, qu’il se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, doit avoir la possibilité d’être entendu, or ce n’est pas ce que nous voyons se refléter dans la couverture internationale de ce conflit.

Troisièmement, même si nous appuyons entièrement l’embargo sur les armes, nous demandons à la communauté internationale d’évaluer et de reconsidérer les sanctions écrasantes qui font payer un lourd tribut aux citoyens syriens ordinaires.

Quatrièmement, nous demandons instamment à la communauté internationale de prendre au sérieux le grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison de ce conflit.

Nous attendons impatiemment un arrêt complet de la violence qui permette à ces personnes de rentrer dans leurs foyers. Dans l’intervalle, toutefois, les efforts d’aide humanitaire doivent servir à répondre aux besoins fondamentaux de ces personnes.

Dans notre rapport précédent, la Déclaration de la délégation Moussalaha en Syrie sur la situation des réfugiés au Liban, nous mettons en évidence les lacunes des programmes actuels pour les réfugiés. Nous savons que différentes autorités gouvernementales ont tenté de pallier la crise des réfugiés. Nous reconnaissons cependant que le Comité international de la Croix-Rouge, ses filiales, ainsi que d’autres agences humanitaires devraient être autorisés à mettre sur pied à l’intérieur de la Syrie des centres destinés aux personnes déplacées afin d’éviter que ces personnes fuient vers l’étranger.

Ce travail exige un financement immédiat et significatif de la part de la communauté internationale. Bien qu’il implique des sommes considérables , nous croyons que ces coûts ne représenteraient en fait qu’une fraction des montants actuellement consacrés à la destruction de la Syrie.

Enfin, nous demandons à toutes les parties prenantes de mettre fin à toutes les violences et violations des droits humains; aux actions qui ciblent et terrorisent des civils innocents et des prisonniers; aux attaques terroristes aveugles contre la population civile; à la destruction injustifiée et systématique des infrastructures étatiques vitales, des installations civiles, des zones industrielles, des usines, des moyens de communication, des réserves agricoles, des centres de santé et hôpitaux, des écoles et universités, des monuments religieux et culturels; toutes des actions qui transforment des secteurs résidentiels en zones de guerre et entraînent, par conséquent, la fuite des populations civiles.

Nous nous opposons également à l’utilisation de décrets religieux qui encouragent, banalisent et justifient la barbarie, le viol et le terrorisme. Nous lançons un appel aux communautés religieuses afin qu’elles interviennent auprès des croyants en faveur de la non-violence, de la recherche de la paix et du rejet de toute forme de violence et de discrimination. Nous exprimons notre admiration et notre respect envers les nombreux chefs religieux qui ont refusé d’endosser le recours à la violence et ont consacré leurs vies à la recherche d’une solution pacifique à ce conflit. Nous lançons un appel particulier pour la libération immédiate de deux évêques chrétiens enlevés et qui s’étaient tous deux engagés à œuvrer pour la paix et la réconciliation, tout en appelant à la libération de tous les religieux, chrétiens et musulmans, ainsi qu’à celle de tous les autres citoyens syriens enlevés.

Nous concluons en saluant le travail de Mère Agnès Mariam et l’initiative Masalaha. Nous avons été témoins de leur travail au sein de diverses communautés dans toute la Syrie. Nous offrons notre soutien continu et sans équivoque à ces personnes courageuses; nous nous engageons à travailler à leurs côtés jusqu’à ce que la Syrie connaisse une paix véritable.

Nous remercions également le patriarche Grégoire III Laham de son aimable invitation et de son soutien continu à Moussalaha. Nous remercions également M. Jadallah Kaddour de sa générosité qui a rendu possible notre mission et nous exprimons notre gratitude à tous ceux qui ont aplani notre route, particulièrement au Comité d’organisation de la visite de la délégation et au Conseil populaire pour la réconciliation nationale.

Damas, 10 mai 2013

Mairead Corrigan Maguire au nom de la Délégation internationale en Syrie pour Moussalaha et la paix.

Signataires de la Délégation Moussalaha en Syrie
(par ordre alphabétique)

Francesco CANDELARI (Italie) est actuellement coordonnateur international de l’International Fellowship of Reconciliation. Il a occupé précédemment des postes à l’ONU et il a, en tant que journaliste, couvert le printemps arabe. Ayant été en contact étroit avec la population syrienne, il est à la recherche de solutions non violentes au conflit syrien.

Marinella COREGGIA (Italie) est une journaliste italienne, auteure de textes portant sur la justice écologique, et une fermière écologique; elle milite pour la paix depuis 1991. Associée au No War Network, elle a contribué à l’organisation de nombreuses manifestations à Rome, de pétitions adressées à l’ONU; elle a envoyé des informations à des missions de l’ONU à Genève, rédigé des articles et préparé des conférences.

Mel DUNCAN (États-Unis) dirige aujourd’hui l’Advocacy and Outreach, Nonviolent Peaceforce (NP), après en avoir été le secrétaire général. Modelé sur le concept gandhien de Shanti Sena, la Nonviolent Peaceforce réunit des citoyens dûment formés, originaires du monde entier. M. Duncan compte 40 ans d’expérience dans l’organisation et le plaidoyer non violent pour la paix, la justice et l’environnement. Actuellement, il s’efforce surtout de faire avancer à l’ONU l’idée, les principes et le soutien d’un mouvement de maintien de la paix non violent.

Tiffany EASTHOM (Canada) est directrice de pays pour le Soudan du Sud au nom de la Nonviolent Peaceforce (NP), une ONG (organisation non gouvernementale) engagée dans la création d’une force de maintien de la paix non armée, composée de citoyens spécialement formés. Avant de devenir directrice de pays NP au Soudan du Sud, Tiffany Easthom agissait à titre de directrice de pays NP pour le projet du Sri Lanka et également comme directrice de pays pour les Brigades internationales de la paix en Indonésie.

Denning ISLES (Australie) a obtenu un diplôme de l’Institut Welsey, avec une spécialisation en technologie audio (2008). Il travaille actuellement pour le père David Smith avec les Fighting Fathers Ministries; il soutient plusieurs organisations de jeunesse et des communautés comme le Dulwich Hills Holy Trinity Youth Center, le Binacrombi Camp Site et le Dulwich Hill Gym.

Alistair LAMB (USA)

Franklin LAMB (USA) est un avocat en droit international, basé à Beirut-Washington, DC . Ancien conseiller adjoint du comité judiciaire du Congrès américain, Lamb a beaucoup écrit sur les questions relatives au Moyen-Orient dans le cadre de son engagement pour la cause palestinienne.

Paul LARUDEE (USA) est un ancien superviseur de projets de la Fondation Ford, conférencier Fullbright-Hays au Liban et conseiller du gouvernement américain en Arabie saoudite. Il a été membre du corps professoral de plusieurs universités de la baie de San Francisco, organisateur de l’International Solidarity Movement en Palestine et cofondateur du mouvement visant à briser le siège israélien de Gaza par la mer; il était à bord de bateaux qui ont atteint cet objectif en 2008, ainsi que sur la flottille de la liberté qui a été attaquée par les forces israéliennes le 31 mai 2010. Il est cofondateur de la Global March to Jerusalem.

Amir MAASOUMI (Canada) est sociologue, il est spécialiste de l’Islam contemporain, des relations interculturelles et interreligieuses, du dialogue entre les cultures et les civilisations. Il milite aussi pour la paix, la justice sociale et les droits humains.

Mairead MAGUIRE (Irlande du Nord) est cofondatrice du Peace People en Irlande du Nord. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, notamment un doctorat honorifique de l’Université Yale, le Pacem in Terris Peace and Freedom Award, le Distinguished Peace Leadership Award de la Nuclear Age Peace Foundation, ainsi que le prix Nobel de la paix (1976).

Michael MALOOF (USA) est le principal rédacteur du Word Net Daily (WND.com), qui se spécialise dans le reportage et dans l’analyse politique et économique internationale. Il rédige également une chronique hebdomadaire, réservée aux abonnés, pour le WND G2 Bulletin et il fournit des analyses dans ces domaines. Dans le cadre de ses reportages, Maloof se rend plusieurs fois par an au Liban où WND prévoit installer un bureau.

Ann PATTERSON (Irlande) est une thérapeute familiale au Centre Quaker de Belfast; elle y fournit du soutien psychologique aux familles appartenant aux communautés divisées. Pendant le processus de paix en Irlande du Nord, elle a travaillé avec les paramilitaires emprisonnés des deux côtés, les préparant à entamer les pourparlers de paix. Elle est membre fondatrice de Peace People, un mouvement pacifiste qui a joué un rôle décisif dans la promotion de l’accord du Vendredi Saint et a fait avancer le processus de paix en Irlande du Nord.

Antonio Carlos da Silva ROSA (Brésil) édite le TRANSCEND Media Service (TSM) depuis sa création en 2008; il est aussi secrétaire du Conseil des responsables de TRANSCEND International, un réseau voué à la paix, au développement et à l’environnement qui fut fondé par Johan Galtung en 1993.

Père Dave SMITH (Australie) a lancé les Fighting Fathers Ministries en 2002, une entreprise qui vise à proposer aux jeunes une autre culture qui repose sur des valeurs telles que le courage, l’intégrité et le travail d’équipe. Ce projet a fait l’objet de nombreux documentaires TV et d’un court métrage. Surtout connu pour l’usage de l’entraînement à la boxe comme moyen d’aider des jeunes hommes à surmonter leurs problèmes de gestion de la colère, il a été mis en nomination pour le titre d’Australien de l’année en raison de ce travail. On le connaît pour son amitié avec Mordechai Vanunu (Israélien dénonciateur du nucléaire), qui débuta à Sydney en 1986 (et m’incita à me soucier de justice sociale au Moyen-Orient); il s’est acquis ensuite un solide profil en Australie en tant que défenseur des droits humains pour les Palestiniens.

Professeur William STANLEY (USA)

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