Textes des allocutions
Programme
11 novembre 2022, 13h à 14h, à la salle de la Maison Bellarmin, 25 rue Jarry ouest à Montréal.
1. Mot de bienvenue – Jean Baillargeon
2. Intervention vidéo de Martin Forgues, ex-militaire, journaliste indépendant et auteur, un des parrains de la campagne du coquelicot blanc
3. Toutes ces victimes dans l’ombre… Zoé Laporte
4. Se souvenir : six guerres/conflits parmi tant d’autres D. Peschard, A. Nguyen, J. Grenier, H. Gobeil, M.Idir, Z. Laporte
5. Le sens à donner au jour du Souvenir – Martine Eloy (Collectif Échec à la guerre) (lire son texte)
6. Mot de clôture – Jean Baillargeon
7. domlebo, inventeur de chansons et artiste engagé
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Allocution de Martin Forgues
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Chers amis, camarades,
D’abord, vous m’excuserez, j’espère, de n’avoir pu être présent aujourd’hui pour vivre avec vous cette cérémonie qui se veut une première pour le Collectif, et je l’espère se reconduira dans l’avenir.
Nous sommes réunis aujourd’hui au mitan de l’automne, au mitan de ce mois de novembre qu’on ne finit plus de vouloir mettre dehors.
Comme dans cette chanson des Colocs, dont j’ai envie de vous citer quelques paroles :
Mon corps c’est un pays en guerre sur l’point d’finir Le général de l’armée de terre s’attend au pire
J’ai faim, j’ai frette, je suis trop faible pour me lever d’boute On va hisser le drapeau blanc un point c’est toute
Ce couplet de la chanson de Dédé décrit de manière éloquente la réalité de millions d’hommes, de femmes et d’enfants victimes de la barbarie humaine.
Mais à cette tentation de lever le drapeau blanc, répondons en brandissant l’étendard de la résistance face à la guerre.
Aujourd’hui, nous nous souvenons.
Nous nous souvenons de ces guerres qui, depuis plus d’un siècle, s’enchaînent et enflamment une Humanité qui n’a jamais le temps de s’en remettre, le temps d’une courte paix, alors que le 20e siècle aurait pu se révéler un moment tournant de nos histoires, celui où la modernité aurait mené à une large prise de conscience de l’absurdité de nous entretuer, au nom d’un drapeau ou d’autre allégeance toute aussi arbitraire.
Si je suis ici pour vous en parler, c’est parce que la guerre et son ignominie, j’en ai témoigné trop souvent, en Bosnie, en Afghanistan au Mali et en Haïti, armé soit de mon fusil ou de ma plume.
Depuis neuf mois, quand le président russe Vladimir Poutine a commis l’odieux d’envahir un pays souverain, l’Ukraine, on dénombre seize mille victimes civiles, dont mille enfants, selon le Haut commissaire des Nations Unies pour des droits humains. En neuf mois, soit à peu près au même rythme que la guerre en Afghanistan. Des millions d’hommes, femmes et enfants ont été forcés de fuir leur vie par la violence des combats.
Une fois de plus, nous sommes confrontés depuis notre relatif confort à l’horreur de la guerre, comme si des dizaines de conflits par le monde n’étaient pas déjà à gangréner notre planète qui fait face à tant de dangers provoqués de main d’homme, l’urgence climatique en tête. Sans compter que la guerre est un des principaux coupables de la dégradation de notre planète.
Au Yémen, l’Arabie Saoudite poursuit impunément la commission de ses crimes contre l’Humanité avec la bénédiction de ses amis occidentaux. Une grande partie du continent africain reste balafré par des guerres régionales dans un chaos rendu possible par le néo-colonialisme et le pillage de ses richesses. En Palestine, Israël poursuit ses politiques d’apartheid et de colonisation sauvage des territoires palestiniens. Des millions d’êtres humains d’Amérique latine, souverains et gouvernés de manière démocratique, sentent constamment la pointe acérée de l’épée de Damoclès s’appuyer douloureusement sur leurs têtes.
C’est pour ces millions de gens, en Ukraine et ailleurs dans le monde, les résistant.e.s, les dissident.e.s, notamment en Russie actuellement, que nous devons aujourd’hui manifester notre solidarité mais aussi notre indignation envers les sociopathes que nous laissons se hisser aux sommets du pouvoir et qui n’ont aucun scrupule à voler leur prochain et à déchaîner la violence de leurs armées, à abuser du dévouement de soldats, jeunes hommes et femmes, envoyés comme chair à canon pour le profit d’une poignée de criminels à cravate.
Certains diront que ce discours est politique, partisan et déplacé en ce jour du Souvenir.
C’est faux – ce qui est politique, c’est de continuer d’ignorer volontairement ces réalités qui dérangent depuis le confort de l’appel à la tradition.
Dénoncer l’inhumanité de la guerre constitue justement l’ultime honneur à rendre aux soldats qui ont payé de leur vie la folie des puissants, pour que s’arrête un jour le massacre. La guerre n’est pas synonyme de gloire, elle incarne plutôt l’horreur qui se déchaîne depuis les sombres tréfonds de la nature humaine. Et comme le disait le grand écrivain et résistant français Albert Camus, « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ».
NON à la guerre en Ukraine et ailleurs dans le monde! GUERRE À LA GUERRE!
SOLIDARITÉ!
Merci à vous.
Martin Forgues
Théatre d’ombres – description des tableaux
Toutes ces victimes dans l’ombre…
Une création de Zoé Laporte
Description des tableaux
1. Le souvenir
2. Hystérie de guerre. La seule »loi du talion » pour toute logique relationnelle. L’escalade!
3. Tous ces soldats. L’endoctrinement pour consentir à l’impensable sacrifice.
4. Tous ces migrants. Le déracinement personnel, social et culturel de millions de gens.
5. Tous ces enfants innocents. Détournés de leurs jeux candides vers des jeux d’adultes: les guerres
6. Toutes ces femmes. Dont on viole le corps, pour les détruire mais aussi pour détruire leur communauté.
7. Hystérie fatale. L’escalade s’effondre! Les drapeaux du rêve de paix flottent sur des champs de ruine.
Prestation par Zoé Laporte et Mercédez Roberge.
Zoé tient à remercier le Théâtre Les Marionnettes du Bout du Monde et le Théâtre Pupulus Mordicus, ainsi que Micheline Picard, Claudia Gendreau, Claudie Gagnon, Pierre Robitaille et Laurent Gagnon.
Musique: Fratres, d’Arvo Pärt, Studio de musique ancienne de Montréal
Textes de « Se souvenir : six guerres/conflits parmi tant d’autres »
Se souvenir : six guerres/conflits parmi tant d’autres
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Jean Baillargeon : « Se souvenir n’est pas toujours facile. Se souvenir des guerres il est possible de le faire dans nos livres d’histoire. Se souvenir de toutes les victimes de guerre est un pari plus ambitieux. Parfois selon la source, les évaluations sont très variables. Parfois on nous parle de morts directes et indirectes. Les guerres engendrent des famines, des épidémies, des pénuries de médicaments essentiels. Les morts indirectes, ce sont celles qui découlent de ces « effets collatéraux » des guerres. Les chiffres donnés ici, mis à part la première présentation, nous donne les morts directes, mais on ne doit pas pour autant oublier les morts indirectes, les blessé.e.s, les violé.e.s, les torturé.e.s et les déplacé.e.s.
Nos sources principales furent :
- Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires
- La Croix-Rouge Internationale
- Le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies
- Le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies
- L’institut néerlandais des relations internationales et l’Université Cornell
- L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le proche-Orient
- Oxfam International
- Le Watson Institute de la Brown University (R.I.-USA)- Projet Cost of war : https://watson.brown.edu/costsofwar/figures/2021/WarDeathToll
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_contemporaines
- https://plus.wikimonde.com/wiki/Liste_des_guerres_les_plus_meurtri%C3%A8res
Cet après-midi donc, Ayons en mémoire »
1ère chandelle – Lecture par Dominique Peschard
- « Les 230 millions de morts directs et indirects dans les guerres du XXe siècle
- Parmi celles-ci, les plus connues, la Première Guerre mondiale (1914-1918), la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), la guerre de Corée ( 1950-1953), la guerre du Vietnam.(1955-1975) et la première guerre du Golfe(1990-1991) »
Jean Baillargeon : « Ayons en mémoire »
2e chandelle– Lecture par Amélie Nguyen
- « Les 176 000 morts dans le conflit israélo-palestinien qui perdure depuis 74 ans.
- Depuis 2008, sur les 6 404 morts et les 147 989 blessé.e.s, 96% sont des Palestinien.ne.s
- Les 5,6 millions de réfugiés
- Le contraste entre la politique canadienne vis-à-vis Israël dans ce conflit et vis-à-vis la Russie en Ukraine est tellement révélateur : alors que les Nations Unies dénoncent les pratiques coloniales et d’apartheid d’Israël, le Canada en est un ami inconditionnel. »
Jean Baillargeon : « Ayons en mémoire »
3e chandelle –Lecture par Jacques Grenier
- « Les 275,000 morts de la guerre en Iraq (2003 à 2021), souvent appelée la deuxième guerre du golfe,
- Le million de réfugiés
- N’oublions pas que même le Sénat états-unien a dû reconnaître que la guerre a été menée sous de faux prétextes, dont les armes de destruction massive jamais retrouvées et des attaques d’ambassades injustement attribuées au gouvernement irakien.
- Le Canada, dirigé alors par le parti libéral de Jean Chrétien, avait officiellement refusé de participer à cette guerre. Notre pays avait pourtant déjà participé aux sanctions appliquées contre l’Irak de 1990 à 2003, qui ont fait entre 1 et 1,5 millions de morts, dont plus de 500 000 enfants de moins de 5 ans. »
Jean Baillargeon : « Ayons en mémoire »
4e chandelle- – Lecture par Hélène Gobeil
- « Les 176,000 morts ( 2001-2021) de la guerre en Afghanistan.
- Les 2,3 millions de réfugiés
- Les 3,5 millions de déplacés
- La moitié de la population afghane confrontée à une faim extrême
- Le Canada a participé activement à cette guerre et est loin d’avoir rapatrié les 40,000 réfugiés qu’il promettait d’accueillir admettant d’après ses propres chiffres en avoir reçu à peine plus de la moitié. »
Jean Baillargeon : « Ayons en mémoire »
5e chandelle – Lecture par Mouloud Idir
- « Les 112,000 morts de la guerre au Yémen qui dure depuis plus de 7
- Les 16 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim
- Les 4 millions de déplacés au pays.
- Ces deux derniers pays ont été déclarés par l’ONU les 2 pires crises humanitaires sur Terre actuellement.
- Le Canada continue de fournir des armes à l’Arabie Saoudite, principale leader de la coalition qui a attaqué le Yémen. »
Jean Baillargeon : « Ayons en mémoire »
6e chandelle – Lecture par Zoé Laporte
- « Les 6000 tués et 9000 blessés de la guerre en Ukraine
- Les 7 millions de réfugiés
- Presque autant de déplacés de l’intérieur
- Cette guerre dure depuis 8 mois et demi. »
Jean Baillargeon : « Sans oublier les 20 autres conflits armés actuels dans la région indo-pacifique, en Afrique, en Amérique du sud qui continuent toujours à détruire des vies humaines. »
Texte de l’allocution de Martine Éloy
Le jour du Souvenir… se souvenir d’accord, mais de quoi?
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Intervention de Martine Éloy, porte-parole du Collectif Échec à la guerre
C’est aujourd’hui le jour du Souvenir. Une fois par an, le 11 novembre, on est appelé à « se souvenir ». Il est effectivement important de se rappeler pour ne pas répéter les erreurs et les horreurs du passé. Mais la question que nous posons par le biais de la campagne du coquelicot blanc est la suivante : se souvenir OUI, mais de quoi? Se souvenir OUI, mais pourquoi?
Le 11 novembre, appelé initialement jour de l’Armistice et célébré pour la 1e fois en 1919 dans les pays de l’Empire britannique, visait à commémorer la convention d’armistice qui mit fin à la Première Guerre mondiale. C’était une journée pour célébrer la fin de cette affreuse guerre et se souvenir des horreurs vécues. C’était une journée pour crier haut et fort : « Plus Jamais…! »
Toutefois, à peine un peu plus de 10 ans plus tard, en 1931, le jour de l’Armistice est devenu le jour du Souvenir. Ce n’est probablement ni un hasard, ni un caprice linguistique. Alors que les tensions politiques en Europe laissaient entrevoir les signes avant-coureurs d’une guerre en gestation, il était plus important de souffler sur l’ardeur patriotique et de renforcer l’appui aux troupes au sein de la population que de se souvenir des horreurs de la guerre.
Depuis ce temps, nous sommes appelés à nous souvenir « des soldats qui ont consenti le sacrifice ultime » – tout un euphémisme pour dire « des soldats qui ont été tués »! Nous considérons pour notre part que ces soldats ont été sacrifiés et qu’ils font partie des victimes des guerres. Mais se souvenir des soldats n’est qu’une toile de fond. Le véritable message de cette cérémonie en est un de patriotisme militaire, dégoulinant de pensées nobles mais… mensongères ! On invoque la défense des droits des femmes, la défense des populations civiles et évidemment la défense de la démocratie.
Mais de quelle démocratie s’agit-il? De celle qu’on veut exporter à des pays étrangers par la bouche des canons, comme ce fut le cas en Afghanistan, avec le résultat effroyable qu’on connait?
Nous croyons qu’il faut plutôt se souvenir que des raisons humanitaires, des affirmations nobles, mais mensongères, ont été utilisées par nos dirigeants pour gagner notre appui à leurs guerres, menées à l’encontre du droit international et des intérêts des peuples qu’ils ont prétendu secourir. Se souvenir et travailler à les démasquer parce que nous n’acceptons plus – en tant que citoyens et citoyennes – d’être manipulés par de tels prétextes.
Il arrive parfois que nos dirigeants se démasquent eux-mêmes, comme le Président Biden, qui a refusé de participer à des négociations pour trouver une issue diplomatique à la guerre en Ukraine et qui, par la suite, a déclaré que son objectif était « d’affaiblir la Russie ».
Pour se rapprocher du sens initial de cette journée, on doit se souvenir que les nombres de victimes, bien qu’impressionnants, ne disent pas tout. Que derrière ces chiffres se cachent d’innombrables et indicibles drames humains. S’il nous était possible de voir, ne serait-ce qu’une infime partie de ces horreurs, nous serions beaucoup plus nombreux dans les rues à crier notre indignation.
Se souvenir que les morts dont on nous parle ne sont pas que des chiffres et que ce sont des soldats, soit, mais plus souvent aussi des civils, des personnes qui vivent des drames tous plus épouvantables les uns que les autres. Se souvenir des enfants qui se retrouvent orphelins, des hommes tués à bout portant devant les leurs, des femmes violées, des familles dispersées. C’est aussi ça la guerre!
Se souvenir de l’horreur indescriptible des bombes nucléaires larguées sur Hiroshima et Nagasaki. Se souvenir que nous avons frôlé une guerre nucléaire de très près, lors de la crise des missiles en 1962, et se rappeler que la détonation de moins de 1 % des arsenaux nucléaires des États-Unis et de la Russie pourrait entraîner la mort d’un à deux milliards de personnes. Se souvenir pour que « Plus jamais… »
Au-delà des drames humains, nous ne pouvons ignorer la destruction tous azimuts de la guerre – la destruction des infrastructures (réseaux sanitaires, énergétiques et de transport, aqueducs, hôpitaux, écoles, qui mettront des années à être reconstruits…), la pollution des terres agricoles qui demeurent impropres à la culture maraichère pendant des années, la contribution importante des activités militaires aux émissions de gaz à effet de serre, et j’en passe.
Se souvenir que pendant que toutes ces horreurs se multiplient, il y en a qui en tirent profits. Depuis le début de la guerre en Ukraine, plusieurs pays ont annoncé avoir conclu des contrats pour moderniser ou carrément élargir leur arsenal militaire et le complexe militaro-industriel a engrangé des profits records durant cette période. Comme l’a écrit Boucar Diouf dans un article récemment, « Les grandes industries de la guerre qui sont américaines, françaises, allemandes, russes, chinoises et même canadiennes voient les profits avant les drames humains »!
Nous n’avons pas le choix! Même s’il y en a encore pour nous qualifier d’idéalistes, nous n’avons pas d’autre choix que d’exiger que les parties déposent les armes et négocient!
Et ceci n’est pas seulement le souhait de quelques pacifistes rêveurs et idéalistes! À titre d’exemple, Jack Matlock, riche de 35 années passées au département des Affaires étrangères et ambassadeur des États-Unis à Moscou, notamment pendant la crise des missiles de 1962, a déclaré le 17 octobre dernier : « Tant que les combats ne cessent pas et qu’il n’y a pas de réelles négociations, le monde se dirige inéluctablement dans une direction où nous serons toutes et tous perdants ».
Même Henry Kissinger, pas connu comme étant une colombe atteinte d’anti-américanisme primaire (!), a été cité dans le Wall Street Journal en août critiquant le non-sens de la politique étatsunienne : « Nous sommes à la veille d’une guerre avec la Russie et la Chine autour d’enjeux que nous avons participé à créer, sans avoir aucune idée de comment ça va se terminer, ni d’où ça va nous mener… »
Heureusement, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander des négociations de paix. Lors de la récente réunion de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, 66 pays – représentant plus d’un tiers des pays du monde et la majorité de la population mondiale – ont lancé un appel vibrant à des négociations de paix en Ukraine.
Permettez-moi de lire un extrait de la présentation particulièrement touchante du Ministre des affaires étrangères du Congo :
Le monde a un besoin urgent de ces négociations pour éviter que les confrontations actuelles – qui ont déjà un effet tellement dévastateur – aillent encore plus loin et entraîne l’humanité vers ce qui pourrait être un cataclysme irréversible – une guerre nucléaire qui échappe au contrôle même des grandes puissances – la guerre dont Einstein, le grand théoricien de l’atome avait dit qu’elle serait la dernière lutte que les humains auraient à mener sur Terre.
Pour redonner son véritable sens au jour du Souvenir, nous voulons souligner en cette journée l’importance et surtout l’urgence, dans la situation actuelle, d’appeler nos concitoyens et concitoyennes à remettre en question les discours et les actions de nos dirigeants qui, par leur posture d’affrontement, nous mènent directement à la catastrophe.
Exigeons que notre gouvernement abandonne la posture de va-t-en-guerre et qu’il se résolve à faire des compromis et à mettre tout en œuvre pour une réelle négociation, seule issue pour la survie de l’humanité!